Résumés > Panayotis TOURNIKIOTIS_L’établissement des réfugiés de 1922 ou la remise en mémoire de l’oubli : L’héritage au pluriel.

‘American Women’s Hospitals records, Acc #144, “Greece: Women builders” photo file. Legacy Center Archives, Drexel University College of Medicine, Philadelphia

Panayotis Tournikiotis

Professeur à l’Ecole d’Architecture, Université Technique Nationale d’Athènes

Les opérations multiples pour l’établissement des réfugiés de 1922 en Grèce ont produit plusieurs dispositifs de mise en place de logements, à l’échelle urbaine ou rurale, précaire ou durable, suivant les initiatives internationales et nationales et les conditions sociales. Un siècle plus tard, une grande partie de ce bâti reste sur place tandis qu’une autre fut reconstruite. Il y a des ensembles décadents et mythifiés puis des expériences oubliées. Le tissu très marqué des « nouveaux » quartiers fut absorbé dans la continuité urbaine sans évidence visible de leur situation d’origine. Le trauma s’évanouit et les cicatrices urbaines sont requalifiées. L’héritage de ces opérations est au pluriel et dans la disparition de ses « traces » il est souvent oublié. Quelles seraient les formes à donner à cette pluralité pour territorialiser ses traces et remettre en mémoire la disparition et l’oubli ?